Auteur : Aiguma
Rating : PG-13
Note : juste un truc qui m’a sauté à l’esprit après avoir vu le film Alexander...
Disclaimers : s’ils étaient à moi, je serais riche et ils n’arrêteraient pas de se tripoter. Et sans besoin de subtext.
Chloé vit Clark sortir de la salle de cinéma sans l'attendre. Elle l'appela, criant même son nom, pourtant il ne se retournait pas... Elle courut derrière lui, mais il s'engagea dans une ruelle et disparut. Chloé soupira et rejoignit sa voiture. Elle le verrait bien au lycée le lendemain. Et il avait intérêt à avoir une excellente explication pour l'avoir plantée comme ça.
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Une semaine plus tard.
Lex n'avait pas vu Clark depuis un peu plus d'une semaine. Ce n'était pas normal, habituellement le jeune homme passait le voir deux ou trois fois par semaine minimum. Il n'avait rien entendu mais il commençait à s'inquiéter. Il téléphona chez les Kent pour parler à son meilleur ami mais Martha lui répondit qu'il était parti au Talon. Lex discuta encore quelques instants avec elle pour s'assurer que tout allait bien à la ferme avant de raccrocher et de prendre les clés de sa dernière acquisition : Une Porsche 911 Targa qu'il avait obtenu à force d'argent d'un joli violet prune. Les 911 étaient toujours ses préférées. Lex était sentimental...
LxC~LxC
Il se gara devant le Talon, et entra dans le café pour remarquer immédiatement que Clark n'était pas là : Lex pouvait toujours sentir sa présence dans une pièce. Chloé Sullivan et Lana Lang étaient au comptoir. La blonde avait l'air de fort méchante humeur. Lex se demandait si Clark évitait ses amis comme il l'évitait.
«Bonjour mesdemoiselles.»
«Lex, » fit Lana avec le grand sourire que Lex détestait tant.
«Un cappuccino, s'il te plait.»
«Tout de suite !»
Lana s'activa sur la machine et Chloé se tourna vers Lex.
«Si vous cherchez Clark, vous n'êtes pas au bon endroit.»
«Je ne...»
Chloé l'interrompit.
«Pitié, je suis pas d'humeur à écouter vos dénégations. Vous ne venez jamais ici que quand vous avez une chance de tomber sur Clark.»
«J'ai investi de l'argent dans ce café et c'est mon dr...» se défendit Lex.
«Bien sûr, bien sûr, tout ça par pure bonté d'âme. On le sait. Clark joue les filles de l'air depuis quelques temps. Si tôt les cours terminés, il disparaît. Il nous évite et personne ne sait pourquoi. Vous l'avez vu, vous, cette semaine ?»
«Je suis sûr qu'il a une excellente raison.»
Chloé sourit ironiquement.
«Il a toujours de bonnes excuses, mais cette fois, je m'en fiche. Il ne peut pas traiter ses amis comme ça et revenir comme une fleur quand sa crise est passée sans rien expliquer. Alors quand il sortira sa tête du sable, il a intérêt à être plus expansif que d'habitudes parce que sinon ce n'est pas la peine.»
«Depuis quand exactement… ?» Pas la peine de perdre du temps à nier, autant chercher des informations. Pragmatisme selon Lex.
«Jeudi dernier. On était au cinéma, et quand il est sorti, il ne m'a pas adressé la parole, il s'est tiré sans rien dire et sans m'attendre.»
«Je vois où est le problème, vous êtes blessée dans votre amour propre. Vous êtes sûre de n'avoir rien fait qui...»
Chloé roula des yeux.
«J'ai peut-être été amoureuse de Clark mais ça remonte à quelques temps déjà. J'ai tourné la page moi. Je ne lui ai pas sauté dessus si c'est ce que vous voulez savoir.»
«Je n'en doute pas.» répondit Lex qui pensait exactement le contraire et n'aimait pas les insinuations de la jeune fille. Lana lui servit son café. Lana qui, d'ailleurs, avait écouté la conversation et demanda pour passer le temps quel film ils avaient été voir :
«Alexander... Jared Leto était vraiment canon. Tu devrais vraiment vo...»
Lex manqua de s'étouffer en entendant le titre du film. Il posa de l'argent sur le comptoir et fila sans que les deux jeunes filles ne s'en aperçoivent, occupées qu'elles étaient à discuter et comparer les acteurs.
Le film ne pouvait pas être la cause du comportement de Clark, n'est-ce pas ? Il devait le voir avant de se faire une idée. Il reprit sa voiture et alors qu'il conduisait pour rentrer au Manoir, il commanda une copie du film à lui apporter immédiatement. En attendant il devait vérifier quelques sites web. Pour se rassurer. Il n'y avait aucune chance que le film ait été si explicite. Aucune. C'était un film américain bon sang !! Il n'avait pas pu montrer Hephaistion et Alexander autrement que comme des amis ou un mentor et son élève. Rien d'autre. N'est-ce pas ?
Flashback
«Mon père voit en moi un futur Alexandre le Grand. Conquérir des empires, mettre des Rois à genoux et mourir jeune au sommet de la gloire, entouré de gens qui ne pensaient qu'à se servir de lui et à comploter dans son dos. Je me demande s'il se rappelle comment Philippe est mort...»
«Lex... Arrête. Tu n'es pas comme Alexandre. Tu vas certainement accomplir des choses extraordinaires, conquérir des empires de la finance, mais tu ne vas pas mourir jeune et tu ne seras pas entouré uniquement de gens qui ne sont intéressés que par ton argent. Je suis là, moi.»
Lex avait souri tristement en se demandant pour combien de temps encore.
«Lex... Je déteste quand tu fais ça. Quand tu penses ça.» avait dit Clark en voyant son air.
«Je ne vois pas de quoi tu parles.»
«Je ne t'abandonnerai pas. Tu es mon meilleur ami. Ok ? Tu l'as dit toi-même, toi et moi, on va rentrer dans la légende. Ensemble.»
Lex sourit vraiment cette fois. Clark était si jeune parfois.
«Ok, ok. Tu es Hephaïstion et je suis Alexandre. Toujours là pour moi, pour me rappeler ce que je suis et ce que je ne suis pas.»
«Hephaïstion ?»
Lex se maudit. Mauvais choix. Hephaïstion et Clark n'avaient pas tout en commun. Malheureusement.
«C'était qui ? Lex ? Qui était Hephaïstion ?»
«Le meilleur ami d'Alexandre. Son meilleur ami. Alexandre le connaissait depuis l'enfance. Une des rares personnes sur laquelle il pouvait compter.» Son amant aussi. Mais ça, Lex le tut. Pas la peine de choquer Clark.
Clark, qui lui offrit un sourire éclatant.
«Ca me plait. A partir de maintenant, tu sais que je serais comme Hephaïstion pour Alexandre. Donc la prochaine fois que ton père te ressert cette histoire, tu y penseras, et tu arrêteras de croire que tu deviendras comme il veut que tu sois.»
«Bien sûr Clark.»
Flashback END
Depuis ce jour là, trois ans plus tôt, Clark lui rappelait qu'il était l'Hephaïstion qui allait avec son Alexander à chaque fois qu'il doutait, à chaque fois que les pressions imposées par son père devenait trop fortes. Lex avait été embarrassé au début d'avoir induit Clark en erreur. Ce n'était pas comme s'ils n'avaient pas déjà assez de mensonges entre eux. Mais il avait fini par se dire, qu'il pouvait très bien construire sa propre mythologie, il était Lex Luthor : il serait toujours temps de faire réécrire tous les livres d'histoire plus tard. Clark était son meilleur ami et ça suffisait. Il n'avait pas besoin de compliquer les choses. Hephaïstion et Alexandre étaient devenus une plaisanterie entre eux, une phrase rituelle quand Lex allait mal.
La vidéo arriva et Lex s'installa pour la regarder. Il n'avait pas à s'inquiéter, n'est-ce pas ?
LxC~LxC
Lex devait trouver Clark. Et lui expliquer. Lui expliquer qu'il avait parlé sans réfléchir et qu'il avait été trop stupide pour revenir sur ses paroles. Qu'il n'avait jamais pensé qu'Hollywood viendrait mettre son nez là-dedans.
C'était trop ridicule. Il n'était même pas sûr que ce soit la raison pour laquelle Clark évitait tout le monde. Cela n'avait peut-être rien à voir. On était à Smallville quand même !! Et il n'avait jamais fait d'avances à Clark. Pas explicites du moins.
Oh boy. Si Clark prêtait attention à toutes les allusions flirteuses de Lex...
Le film pouvait lui avoir donné à réfléchir. Et il pouvait avoir analysé la façon dont ils interagissaient...
Oh boy.
Lex commença à se taper la tête contre son bureau de verre.
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Lex était passé au lycée. Il était passé à la ferme. Il était passé dans les caves. Il avait essayé tous les endroits que Clark appréciait à Smallville. Il n'était pas parvenu à le trouver. Pourtant il continuait à aller en cours. Et il dormait chez lui. Mais il ne rentrait pas tant que Lex était dans les parages. Lex savait qu'il était évité, alors après trois jours, il arrêta de chercher Clark. Cela ne servait à rien de toutes façons.
Il n'arrivait pas à savoir ce qu'il y avait dans la tête de Clark. Il ne savait pas s'il était en colère, furieux, gêné, mortifié,... Il ne savait pas si Clark avait envie de lui parler. Il ne savait pas s'ils étaient encore amis.
Lex voulait voir Clark, alors il fit la seule chose qu'il savait pouvoir faire sortir Clark de son trou : un sauvetage. Il guetta l'apparition d'un nouveau mutant et s'arrangea pour se mettre accidentellement sur sa route. Cette fois il s'agissait de l'homme tubercule. Lex ne voulait pas savoir comment il s'était retrouvé comme ça. Les déités de Smallville avaient un sens de l'humour particulièrement étonnant. Il donna une interview au Ledger dans laquelle il exposait son point de vue sur les dangers des tubercules et les bienfaits de son nouveau produit anti-tubercule, créé pour débarrasser le monde du côté sournois et démoniaque des pommes de terres. Entre autre.
L'humiliation, et le possible internement quand son père aurait vent de l’article, n'étaient rien en comparaison de l'absence de Clark.
Monsieur Tubercule vient bientôt lui rendre visite au Manoir pour lui expliquer son point de vue. Il fut rapidement attaché sur une chaise, un entonnoir dans la bouche et un mutant dingue avec une bouteille de désherbant dans la main face à lui.
«Vous n'avez pas le droit de vous en prendre aux tubercules ! On va voir si vous aimez le désherbant que vous voulez utilisez contre nous ! Je ne vous laisserais pas commettre de génocide contre les tubercules même si je dois aller en prison pour ça !»
Smallville était dingue. Vraiment. Il espérait seulement que Clark allait arriver très vite pour le sauver. Et qu'il n'allait pas le laisser mourir par vengeance.
La porte du bureau explosa, Clark entra dans la pièce et mit Monsieur Tubercule KO. Il regarda Lex un moment, avant de tourner le dos pour repartir.
«Clark ! Tu ne vas pas me laisser comme ça !!»
Le lycéen se retourna, le regard dur.
«Et pourquoi pas ? Ca ne va pas te tuer, Enrique finira bien par te trouver.»
«Clark, s'il te plait. Il faut qu'on parle.»
«Parler ? Parler de quoi ? Depuis combien de temps tu te fous de moi, Lex ? Depuis combien de temps ma stupidité est un sujet de plaisanterie pour toi ?»
«Clark...»
«De la façon dont je vois les choses, il n'y a que deux explications possibles : soit tu t'amuses à te foutre de ma gueule et de mon manque de culture depuis trois ans, soit tu n'as jamais voulu être mon ami et tu essaies de me mettre dans ton lit depuis trois ans. Cela faisait quoi ? Deux semaines qu’on se connaissait quand tu m’as emmené à l’expo sur Alexandre à Metropolis ?! «
Lex rit.
«Si j'avais simplement voulu te mettre dans mon lit, tu y serais depuis longtemps.»
«Est-ce que tu as toujours été aussi condescendant ? Où est-ce que c'est la première fois que j'y prête attention.»
«Je dirais plutôt que je suis vraiment très sûr de moi.»
«Un peu trop dans ce cas précis, tu ne crois pas ?»
«Vraiment ?»
Clark ne répondit rien et revint sur ses pas. Il tourna le fauteuil de Lex pour qu'il fasse face au bureau. Clark s'assit sur la surface de verre sans cérémonie.
«Attention à ne pas me l'abîmer. J'adore ce bureau.»
«Je suis prudent.» Clark le regardait, indéchiffrable. Cela perturbait Lex qui était habitué à le lire aussi facilement qu'un livre. «Lex... pourquoi tu m'as laissé croire...»
«C'est juste sorti tout seul... et après... Je ne pouvais plus le retirer. Tu avais l'air tellement content.»
Clark soupira.
«Tu sais, à chaque fois qu'on se disputait et que je repartais à la maison en colère, je pensais à ça. A cette après-midi là. Et je me disais que ce n'était pas si grave. Parce que toi et moi, on était amis. Alexandre et Hephaïstion, la légende...»
Lex ne savait pas comment répondre à ça.
«Clark... je n'ai jamais voulu...»
«C'est le problème avec toi, Lex. Ce ne sont jamais tes intentions au départ, mais ton karma pourri ferait de colombes des armes mortelles.»
«Mon karma n'est pas pourri.»
«Tu parles... C'était important pour moi, Lex. C'était... un point certain. Jamais remis en question.»
«Ca n'a pas besoin de l'être.» répondit Lex. «Ils étaient amis. Avant de devenir amants. Ils étaient amis avant tout.»
«Est-ce que je dois te croire sur parole ?»
«Non... Mais est-ce que tu as vraiment besoin de deux personnages qui ont vécus des milliers d'années avant nous pour savoir que quoiqu'il advienne, nous sommes amis ?»
«Une référence aide... Les choses sont toujours si compliquées entre nous...»
« Je sais... Mais… »
« Lex tu es mon meilleur ami... Mais parfois, tu es ton pire ennemi. Et c'est dur pour moi. »
« Et c’est justement pour ça que j’ai besoin de ton amitié Clark ! Toi et moi, peu importe les vieilles références, les stupidités antiques, toi et moi, Clark, nous sommes déjà une légende ! La chasse aux mutants, déjouer les complots de mon père, déjouer les assassinats fomentés par mes épouses meurtrières, et tout ça avec nos familles respectives qui se haïssent et une ville hostile à notre amitié. C’est ça qui fait notre légende, Clark. Pas une stupide référence à des hommes morts il y a des siècles ! »
Clark avait l’air dubitatif.
« Ecoute Clark, je sais que j’ai eu tort. Mais ce n’était pas intentionnel. Alors que dirais-tu d’oublier tout ça et de décider qu’à partir de maintenant on va créer notre légende propre… Si tu as besoin de quelque chose pour te souvenir de pourquoi on est ami, je suis sûr qu’on peut consigner tous les faits qui concernent notre grande et si belle amitié dans un livre. Qu’est-ce que tu en dis ? »
Lex avait justement déjà un livre dans ce style dans sa chambre Ô Clark. Il faudrait qu’il édite un peu ce qu’il contenait mais c’était un très bonne base. Lex collectionnait tout ce qui avait à trait à Clark de toutes façons.
Clark l’observa un moment, se demandant si le milliardaire chauve était sérieux. Il dut décider que oui parce qu’il se mit à rire.
« Ok, Lex. C’est officiel maintenant tu es dingue ! »
« Tu ne veux pas du livre ? »
« Je crois que je n’aurais qu’à me souvenir de toi attacher à ta chaise essayant de me convaincre que nous sommes une légende. Lex, tu es une légende à toi tout seul dans la geek attitude !! »
Lex était vexé mais ne râla pas pour ne pas retourner à l’état dispute, une amitié en péril.
«Je dois avouer, que j'ai un peu exagéré tout à l'heure. Je ne suis pas si dépendant que ça de cette légende, Lex,» ricana Clark. «Je suis dingue, mais je ne suis pas encore à ton niveau. »
Lex le foudroya du regard.
«Je vois. Tu t'es dit que tu pouvais me faire marcher, ça serait marrant de me faire paniquer. Franchement Clark, je suis déçu que... » Lex s'arrêta tout net avant de s’éclairer d’un sourire carnassier. «Pourquoi tu t'es coupé de tout le monde dans ce cas ?»
«Il fallait que je réfléchisse,» répondit Clark en rougissant.
Le sourire de requin s’étira largement. Il était temps de quitter le mode défensif et de passer à l'offensive
«A quoi exactement ?»
«Je ne vois pas en quoi ça te regarde Lex. Je ne suis pas obligé de tout partager avec toi. »
Tout en parlant, Clark était descendu de la table et s’était éloigné de Lex. Il évitait même son regard.
« Je serais d’accord avec toi en temps normal, mais comme je suis persuadé que tes réflexions me concernaient, je me vois dans l’obligation d’insister. »
« Lex... Laisse tomber. Je pensais juste... » Clark ne semblait pas trouver de mensonges suffisamment vite.
« Clark, voyons, il est tout à fait naturel que les derniers évènements aient pu te faire voir notre relation sous un nouveau jour. En fait, même si, je le sais, je suis irrésistible, nous ne sommes pas obligés de faire quoique ce soit. Pas tout de suite du moins. »
« Lex, » s’indigna Clark, « je n’arrive pas à croire... »
« Il n’y a pas de raison d’être gêné, Clark. C’est tout à fait normal à ton âge de se poser des questions sur sa sexualité. Et en tant que meilleur ami, je me ferais un devoir de t’aider à découvrir cet aspect de ta personnalité. Justement, Alexander et Hephaïstion,... »
«Je ne voudrais pas t’imposer cette corvée, Lex. Je rentre, il va bientôt être l’heure du dîner. »
« Tu ne veux pas rester ici pour le dîner ? »
« Et finir au menu ? Aucune chance. Je dirais à Enrique de te venir te détacher. »
« Quoi ?! Non non non. Libère-moi tout de suite Clark. »
Clark prit un petit air innocent.
« Ce ne serait pas très prudent de libérer un vieil homme pervers qui pourrait s’en prendre à ma vertu si on lui en donnait l’occasion. Tes mots ont montré que tu étais un peu trop enthousiaste à l’idée de m’aider à me découvrir. Je ne voudrais pas prendre de risque inutile. On est à Smallville après tout. »
« Clark ! Je te jure que si tu passes cette porte, tu me le payeras. »
« Enrique sera bientôt là. Je passe te voir demain, Lex. »
Clark sortit malgré les cris sans dignité de Lex et prévint Enrique. Il resta encore un peu sur la propriété, le temps de s’assurer que Lex était bien détaché avant de retourner à la ferme.
LxC~LxC
« Hephaïstion... Hephaïstion... »
Clark, encore à moitié endormi, serra son oreiller dans ses bras.
« Lex...andre... »
Alexandre se mit à rire ce qui sortit Clark définitivement de son rêve : Alexandre ne riait pas au nez de son Hephaïstion chéri juste quand il s’apprêtait à lui faire découvrir les plaisirs exotiques appris des tribus barbares. Ou alors dans un affreux cauchemar qui jouait sur ses insécurités. Mais son rêve était parfait, absolument parfait avant ce rire.
Il ouvrit les yeux et vit son meilleur ami, debout à côté de son lit. Même à moitié réveillé, Clark pouvait voir que Lex avait tout l’air du chat qui a réussi à attraper la souris.
« Lex ! Qu’est-ce que tu fais là ! »
« Je n’étais pas sûr que tu passes chez moi aujourd’hui, alors j’ai décidé de prendre les devants, » répondit Lex en s’asseyant sur le bord du canapé qui servait de lit à Clark quand il dormait dans la grange. « Tes rêves ont l’air très intéressants, Clark. Tu veux m’en parler."
Clark rougit.
« Je ne m’en souviens plus. »
Lex roula des yeux.
« Clark, tu ne sais pas mentir. Mais cette fois, comme je sais exactement ce que tu caches, et je ne t’en veux pas. »
« Tu sais ?! »
Lex le regarda comme s’il était stupide. A la réflexion, il était stupide.
« Et ?? »
Lex secoua la tête.
« Et bien, maintenant que nous sommes tous les deux sur la même longueur d’ondes, il est temps que nous ayons des rendez-vous. Je dirais trois soirs par semaines. Pour commencer. »
« Trois par semaines ? »
« C’est un minimum. Et je tiens à ce que nous mettions tout de suite les choses au clair. Plus de flirt avec Lana ou avec Chloé ou avec qui que ce soit d’autre. »
«Heu, ok ? » Cela allait un peu trop vite pour qu’il réussisse à tout suivre. « Mais... »
Lex ne le laissa pas continuer et l’embrassa. Il avait bien compris qu’avec Clark, mieux valait décider vite et ne pas lui laisser le temps de penser trop longtemps. Il faudrait penser à lui donner quelques cours, parce qu’il était un peu loin du standard de Lex pour les baisers. Il mit fin au leur et constata avec plaisir que Clark avait broyé le cadre du canapé dans sa main. C’était flatteur mais il faudrait veiller à ce que Clark se contrôle un peu mieux, il ne voulait pas que sa tête, ou pire, finisse de la même façon.
« Très bien. Je passe te prendre ce soir à dix-huit heures précises. »
Sur ce, Lex quitta la grange. Clark resta sans bouger, un peu hébété, jusqu’à entendre le moteur de la voiture de Lex.
Lex était entré dans sa grange sans sa permission. Et il avait espionné son sommeil. Et il l’avait embrassé sans autorisation. Clark ragea en constatant que Lex n’avait même pas pris la peine de lui demander s’il voulait sortir avec lui ce soir. Il aurait pu avoir autre chose à faire...
Il avait rendez-vous avec Lex Luthor.
Même s’il avait eu quelque chose, il aurait annulé. Clark sourit niaisement. Lex l’avait embrassé. Il avait un rendez-vous avec Lex ce soir. La vie ne pouvait pas être plus belle.
Clark se recoucha et rejoua la scène qui venait de se dérouler dans sa tête.
Lex l’avait embrassé.
Il adorait ce film et il adorait la mythologie en fin de comptes.
Fin