Disclaimer : Les personnages de la série « Smallville »
ne m’appartiennent pas... *soupir*
Auteur : Cybelia – cybelia_mail@tiscali.fr
Genre : Slash
Note de l'auteur : Cette fic commence tout de suite après la fin
de l'épisode "Futur antérieur" de la saison 3.
***
Lex était en train de lire un rapport d'activité de l'usine de
Smallville, assis à son bureau, lorsque l'on frappa à la porte.
Après avoir jeté un coup d'œil à sa montre et constaté
qu'il était presque deux heures du matin, il leva des yeux inquisiteurs
vers son visiteur nocturne. Il se retrouva face à un homme immense qui
semblait taillé dans le roc et dont la peau sombre contrastait avec ses
cheveux gris coupés très courts.
— Monsieur Luthor, je suis l'Inspecteur Valence de la Police Criminelle
de Metropolis.
— La Criminelle ? S'étonna Lex. Que se passe t'il ?
— C'est à propos de votre père…
L'homme s'interrompit, puis lança d'une voix terne :
— Votre père s'est suicidé. Je suis désolé.
Lex eut l'impression qu'on venait de lui asséner un coup de poing en
plein cœur. Il chercha son souffle quelques instants, incapable de réagir.
Puis, il demanda d'une voix blanche :
— Vous en êtes certain ?
— Il s'est tiré une balle dans la bouche…
— Et, ça ne peut pas être un meurtre ?
— Non. Son bureau était fermé de l'intérieur. C'est
le bruit qui a alerté ses gardes du corps. Ils ont forcé la porte
et l'ont trouvé, mais il était trop tard, la mort a été
instantanée.
— Je veux le voir !
— Ce n'est pas nécessaire, nous…
— Je veux le voir ! Insista Lex d'une voix dure. Je veux me rendre compte
par moi-même que tout ce que vous me dites est vrai. Où est-il
?
— A la morgue de l'hôpital Central de Metropolis.
Lex prit ses clés de voiture et se dirigea vers la sortie.
— Il serait peut-être plus prudent que je vous y conduise, suggéra
le policier.
— Non, je me débrouillerai.
Lex fit le trajet jusqu'à Metropolis dans un état second. Il avait l'impression d'être en plein cauchemar et qu'il allait se réveiller à tout instant. Lorsqu'il entra dans la morgue, le silence pesant l'accabla et il dut se faire violence pour réussir à avancer jusqu'à la salle où se trouvait le corps de son père. Là, il fut rejoint par l'Inspecteur Valence qui le conduisit jusqu'à une table sur laquelle reposait un défunt, recouvert d'un drap blanc. La main de Lex ne trembla pas lorsqu'il saisit un coin du drap et découvrit le visage paisible de Lionel Luthor. Il replaça le drap et sortit sans un mot. Il fit quelques pas dans la rue, sous la pluie battante, ne remarquant même pas l'eau qui ruisselait sur son crâne chauve et s'insinuait dans son costume. Puis, il retourna vers sa Porsche et y monta pour rentrer chez lui, à Smallville.
Lorsque Clark entra dans le bureau, Lex était tourné vers la
fenêtre, le regard perdu dans le vide. Le soleil venait à peine
de se lever et la pièce était baignée d'une couleur orangée.
— Lex ! Je voudrais m'excuser pour être parti aussi vite hier soir…
Le milliardaire se tourna vers son ami qui, à son regard terne, comprit
qu'il y avait un problème.
— Que se passe t'il ?
— Mon père est mort, répondit Lex d'une voix blanche.
Clark mit quelques secondes à digérer l'information.
— Mort ?
— Il s'est suicidé dans son bureau, cette nuit.
— Je suis désolé, Lex. Si je peux faire quoi que ce soit…
Son ami eut un sourire triste, puis soupira :
— Tu ne peux rien faire… Mais merci… J'ai juste envie d'être
un peu seul.
— D'accord. Si tu as besoin de parler ou autre chose, tu sais où
me trouver !
— Oui.
Alors que le jeune homme allait sortir, Lex le rappela :
— Clark ?
— Oui ?
— Je sais que la nouvelle de sa mort va se répandre comme une traînée
de poudre, mais je vais tout faire pour qu'on ne sache pas qu'il s'est suicidé…
— Je comprends. Je garderai le secret.
— Merci.
Une fois seul, Lex alla s'asseoir sur le sofa. Au bout d'un moment, il s'allongea
et finit par s'endormir, épuisé par les émotions et la
nuit blanche qu'il venait de passer.
Le sommeil de Lex était agité. Soudain, il s'éveilla et
se redressa d'un bond, en sueur. Il passa une main sur son visage en soufflant
:
— Je me souviens…
Il pleuvait à nouveau lors des obsèques de Lionel Luthor. Une
foule nombreuse était amassée dans le cimetière, autour
du caveau de la famille Luthor. Lex venait de finir son discours et rejoignit
l'assemblée. Il savait que Clark cherchait son regard, mais il faisait
tout pour l'éviter. Il ne lui avait pas parlé depuis qu'il lui
avait annoncé la mort de son père, mais ne voulait pas précipiter
les choses. Lorsque la cérémonie fut terminée, il eut droit
à l'habituel défilé de condoléances. Après
avoir vu passer des hommes d'affaires hypocrites dont il savait très
bien qu'ils étaient ravis de la disparition de son père, il se
retrouva face aux seules personnes qui n'étaient pas là pour se
faire bien voir ou pour pleurer la mort de Lionel, mais pour le soutenir, lui
: les Kent, Lana et Chloé. Martha Kent l'embrassa en lui disant qu'il
serait toujours le bienvenu chez eux, s'il le souhaitait. Il serra la main de
Jonathan en silence, puis vint le tour de Clark. Lex planta son regard acier
dans celui de son ami, puis murmura, juste assez fort pour que seul le jeune
homme l'entende :
— Viens au manoir dans une heure. Il faut qu'on parle.
Clark acquiesça silencieusement, puis laissa sa place à Lana.
Lex était assis sur un fauteuil et, lorsque Clark entra, il l'invita
à s'installer en face de lui, sur le sofa.
— Clark… je me souviens de tout…
— Je ne vois pas de quoi tu parles, tenta le jeune homme.
— Ne joues pas à ça avec moi. Je me rappelle ma maladie,
mon internement… et surtout tes pouvoirs hors du commun.
Comme Clark baissait les yeux, gêné, Lex poursuivit :
— Je comprends très bien pour quelle raison tu ne m'en as pas parlé
avant… mais aujourd'hui, si tu veux rester mon ami, tu dois tout me dire
! J'en sais trop pour que tu continues à me mentir !
Le jeune homme soupira.
— Tu as raison, Lex.
Et il lui raconta tout : de son arrivée avec la pluie de météorites
à l'utilisation de son sang par Lionel comme d'un possible remède
contre une maladie incurable du foie. Lorsqu'il eut terminé, Lex se leva
et alla vers la fenêtre.
— Je comprends mieux…
— Quoi ?
— Mon père était atteint de cette maladie… c'est pour
ça qu'il s'est suicidé. Je comprends maintenant pourquoi il a
mené ces expériences, sur Adam notamment.
Clark assimila ce que son ami venait de lui apprendre.
— J'aurais aimé qu'il trouve le remède, soupira le jeune
homme. Au moins, il serait encore là…
Lex revint s'asseoir et fixa son ami dans les yeux.
— Tu sais, Clark, malgré tout ce qui nous opposait, mon père
et moi, et malgré tout ce qu'il a osé me faire, je n'ai jamais
réellement souhaité sa mort. Même s'il m'est arrivé
d'y penser très fort, parfois, je n'ai jamais franchi la limite…
Je le croyais immortel… jusqu'à ce qu'il mette fin lui-même
à ses jours… Tu vas sûrement trouver ça idiot, mais
malgré tout, je l'aimais…
A ces mots, la voix de Lex se brisa et la tristesse fondit sur lui comme un
rapace sur sa proie. Clark vint s'asseoir à côté de lui
et l'attira dans ses bras afin qu'il puisse enfin laisser libre cours à
ses émotions. Les larmes coulaient sur ses joues. Ses épaules
étaient secouées de sanglots et il s'accrochait à son ami
comme à une bouée de sauvetage. Clark lui caressa doucement le
dos pour tenter de l'apaiser. Enfin, Lex se calma, mais ne bougea pas, profitant
de l'étreinte réconfortante de son ami. Et puis, soudain, il le
repoussa, gêné.
— Excuse-moi, Clark. Je ne voulais pas craquer mais…
— Je sais…
— Non, tu ne sais pas, justement… Tu es la seule personne qui te
soucie vraiment de moi… Mon seul véritable ami… Sans toi,
je ne sais pas ce que je serai devenu…
Lex eut un petit sourire.
— Remarque, sans toi, je serai mort dans cet accident de voiture, voilà
3 ans… Ca aurait peut-être été plus simple ainsi…
Je n'aurai pas souffert autant de cette situation…
Il se leva, incapable de rester assis à côté de Clark plus
longtemps, incapable de soutenir le regard étonné de son ami.
— De quoi parles-tu, Lex ?
Le milliardaire soupira. L'heure était venue pour lui d'avouer son secret
à Clark.
— Je parle d'une chose que je ressens depuis ce jour-là, depuis
que nos regards se sont croisés alors que ma voiture te percutait…
d'une chose que j'ai essayé d'enfouir au plus profond de moi en sortant
avec Victoria ou Helen… D'une chose que je ne pensais pas avoir le courage
de t'avouer un jour… Je t'aime, Clark…
Le silence s'installa dans la pièce. Lex ne bougeait pas, le regard rivé
sur le sol en marbre. Soudain, il sentit la présence de son ami en face
de lui et se força à lever les yeux. Des larmes coulaient sur
les joues du jeune homme et il en fut surpris.
— Clark ? Pourquoi…
Son ami ne lui laissa pas le temps de terminer. Les lèvres de Clark se
posèrent sur les siennes, doucement, timidement. Lorsqu'ils se séparèrent,
le jeune homme souffla :
— Je t'aime, Lex…
Le milliardaire, encore sous le choc, s'éloigna un peu pour reprendre
ses esprits.
— Je croyais que tu aimais Lana… lança t'il sur un ton de
reproche.
— Je l'ai aimée… mais c'est bel et bien fini, maintenant.
Je m'en suis rendu compte lorsque tu étais interné… Lorsque
tu savais pour mes pouvoirs, j'étais tellement soulagé ! Quand
je suis venu pour te faire évader, j'avais l'intention de tout te dire…
pour mes pouvoirs et mes sentiments… malheureusement, tout ne s'est pas
déroulé comme prévu…
— Je sais.
Lex revint se blottir dans les bras de Clark qui l'accueillit avec une joie
immense. Ni l'un ni l'autre ne savait à quoi allait ressembler leur vie
à présent, mais ils savaient tous deux qu'ils avaient enfin trouvé
leur âme sœur.
Fin