Chapitre 10

Lex avait le cœur qui battait à tout rompre lorsqu'il ouvrit la porte de la pièce qu'il voulait montrer à Clark. Il s'effaça pour laisser entrer son ami, tout en allumant la lumière. Le jeune homme fut surpris de constater qu'il se trouvait dans une chambre.
- Je voulais te montrer cette pièce, Clark.
- C'est…
- Ma chambre. Mais, ne t'inquiètes pas, je n'ai pas d'idée mal placée ! Ajouta vivement Lex en voyant l'air ahuri de son ami.
Enfin si, mais je devrais pouvoir me contenir…
- Si je t'ai amené ici, c'est pour te montrer une chose.
Lex se dirigea vers la table de chevet et prit un cadre qui se trouvait là. Il le tendit à Clark qui ne put s'empêcher de s'extasier :
- Elle est magnifique !
- C'était ma mère.
- Je l'avais deviné. Tu as ses yeux.
Lex sourit. Il s'assit au bord du lit, reprit le cadre que lui tendait Clark et contempla la photo pensivement.
- Elle te manque ? Demanda son ami en s'asseyant à son tour.
- De plus en plus… J'aurais tellement aimé qu'elle te connaisse! Je suis sûr qu'elle t'aurait adoré !
- Elle avait l'air gentille.
- Tout l'opposé de mon père, lança Lex, un mépris évident transparaissant dans sa voix.
Il posa le cadre et se tourna vers Clark.
- Mais, ce soir, je ne veux pas penser à lui ! Il n'y a que toi qui compte, ajouta t'il en se penchant vers le jeune homme pour l'embrasser.
Clark répondit à son baiser timidement. Lex sentit son hésitation et soupira :
- Excuse-moi, je veux peut-être aller trop vite pour toi.
- Non, ce n'est pas ça… C'est seulement que… Je ressens des choses qui me sont inconnues et ça me fait peur…
- C'est normal. On devrait retourner au salon.
Lex se leva, mais Clark l'attrapa par le bras et l'amena à lui pour l'embrasser fougueusement. Le milliardaire était agréablement surpris par l'initiative du jeune homme et, quand il put enfin reprendre son souffle, il lui lança :
- Tu embrasses si bien…
Ce qui eut pour effet de rendre Clark aussi rouge que le tapis qui se trouvait sous leurs pieds. Lex eut un sourire coquin avant de reprendre les lèvres de celui qu'il aimait pour un baiser encore plus passionné. Lentement, ils basculèrent sur le lit, enlacés.
- Lex, je…
- Ne t'en fais pas… Je veux juste dormir dans tes bras… Je sais que tu n'es pas prêt et nous avons tout notre temps.
Clark sourit et ils s'installèrent plus confortablement. Au bout de quelques minutes, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

Lorsque Lex se réveilla, il mit quelques secondes à se rappeler pourquoi Clark dormait sur son lit, tout près de lui. Il jeta un œil au réveil en soupirant. Il n'était que quatre heures du matin, mais il n'arrivait plus à dormir. Pas en sentant la proximité du corps tentant de celui qu'il aimait. Il se leva en faisant attention à ne pas réveiller Clark et décida d'aller prendre une douche froide, histoire de calmer les ardeurs qu'il sentait monter en lui. Il se déshabilla et entra dans la douche tout en pensant à la journée riche en émotions de la veille.
Je n'arrive toujours pas à réaliser que Clark m'aime aussi… Non, en fait, j'ai du rêver et, quand je vais me réveiller, il ne sera plus là… Il ne peut pas être amoureux de moi, il aime Lana Lang et ça ne changera jamais.
Lex sortit de la douche et enfila un peignoir puis il retourna dans la chambre. Il sentit son cœur manquer un battement lorsqu'il vit le lit vide.
Ce n'était qu'un rêve… Je ne suis qu'un pauvre idiot !
Alors qu'il commençait à plonger dans des pensées sinistres, une voix derrière lui le fit sursauter.
- Je t'ai fait peur ? Demanda Clark en voyant l'air livide de son ami.
- Je n'ai pas rêvé ?
- Lex, ça ne va pas ?
Le milliardaire se laissa tomber sur le lit en soupirant. Clark s'assit à côté de lui et lui prit la main.
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Je… J'ai cru que j'avais rêvé… Tu n'étais plus là et j'ai cru…
- Je suis juste aller me chercher un verre d'eau, le rassura Clark en souriant. Tu n'as pas rêvé, je suis bien ici, avec toi.
Lex sentit son cœur se réchauffer lorsque son ami le serra contre lui. Soudain, il s'écarta, gêné. Son corps réagissait violemment à la proximité de celui de Clark et il eut peur que son ami ne s'en soit rendu compte.
- Qu'y a t'il ? Demanda le jeune homme, inquiet.
- Rien ! répondit Lex en faisant mine de se lever.
Mais, Clark le retint par le bras et l'attira à lui, l'enfermant dans son étreinte.
- Clark, je…
- Je sais, Lex.
Ils s'embrassèrent fougueusement et basculèrent lentement sur le lit. Une main de Clark s'insinua sous le peignoir de Lex, le faisant gémir doucement. Lorsqu'il put enfin parler, le milliardaire dont la respiration se faisait de plus en plus saccadée, demanda :
- Tu es sûr que…
- J'en ai envie et je sais que toi aussi.
Tout en parlant, Clark renversa la situation, se retrouvant ainsi en position dominante.
- Je t'aime, Lex, murmura le jeune homme avant de reprendre possession des lèvres de son amant. Laisse-moi te le prouver…

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Clark ouvrit les yeux. Il sourit en sentant le corps chaud de Lex lové contre le sien et en repensant à ce qu'il avait découvert dans les bras de son amant. Il passa doucement la main sur le crâne chauve de Lex et celui-ci ouvrit les yeux.
- Je t'ai réveillé ? Demanda Clark, ennuyé.
- Non, je ne dors plus depuis quelques minutes. Mais, je ne voulais pas ouvrir les yeux car j'avais peur que tout ne soit qu'un rêve…
- C'est bel et bien la réalité.
Comme pour appuyer les dires de Clark, l'estomac de Lex se mit à gargouiller.
- Je crois que tu as faim, constata le jeune homme en riant.
- Il faut dire que tu m'as épuisé, cette nuit ! répondit le milliardaire, s'amusant de la rougeur qui avait brusquement envahi les joues de son amant.
En souriant, Lex se leva et remit son peignoir. Clark se leva à son tour, s'habilla et le rejoignit à la porte de la chambre. Avant d'en sortir, il prit Lex par la taille et l'attira à lui pour l'embrasser fougueusement.
- Clark, j'ai vraiment besoin de reprendre des forces, sourit le milliardaire.
- Ok, allons-y ! soupira le jeune homme, en faisant la moue.
Ils descendirent et tombèrent sur le majordome. Un éclair de surprise passa dans son regard, mais disparut aussi vite qu'il y était apparu.
- Monsieur Luthor. Votre père a appelé. Il voudrait vous voir à Metropolis ce matin.
Lex soupira.
- Merci, Allan.
Puis, il se tourna vers Clark.
- Tu n'as qu'à aller à la cuisine, je te rejoins. Il faut que je mette les choses au point avec mon "cher" père.
- D'accord.
Lex se rendit dans son bureau et composa le numéro de son père.
- Luthor.
- Père, qu'est-ce que tu me veux ?
- Ah, Lex ! J'ai besoin de te voir d'urgence à Metropolis !
- Désolé, mais je n'ai pas le temps ! Je viendrais dans quelques jours.
- Quoi ? Mais…
- Au revoir, Père.
Et Lex raccrocha. Il devinait que Lionel devait être furieux, mais il s'en fichait. Il avait Clark et c'était tout ce qui comptait.

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