Epilogue.
Lorsque Clark s'éveilla, il mit quelques secondes à réaliser
qu'il se trouvait dans sa chambre. Il n'avait aucun souvenir d'être rentré
chez lui et se sentait un peu dans le brouillard. Il se demanda pourquoi il
n'était pas chez Lex et pourquoi il avait dormi tout habillé.
Il se leva et se dirigea vers la salle de bains pour prendre sa douche. Alors
qu'il se déshabillait, une image terrifiante se forma dans son esprit
: il vit Lex recroquevillé au pied du billard, à moitié
nu, des larmes coulant sur le visage.
Non… C'est impossible ! Ce n'était qu'un cauchemar… Oui,
c'est ça, un cauchemar…
Lorsqu'il ôta son caleçon, il vit des traces de sang sur lui et
la réalité le frappa de plein fouet.
Non ! Je n'ai pas pu faire ça ! Oh mon Dieu ! Mais, qu'est-ce que
j'ai fait ? Lex… La montre… Ce n'était pas du rubis, mais
de la kryptonite rouge…
Il se doucha rapidement, s'habilla et quitta la maison en prenant bien garde
à ne pas tomber sur ses parents. Utilisant sa vitesse surhumaine, il
se rendit au manoir. Il ne savait pas ce qu'il dirait à Lex, mais il
savait qu'il devait lui parler.
Arrivé à quelques mètres du portail, il ralentit et acheva
sa route à vitesse normale. Il allait sonner à la porte lorsque
celle-ci s'ouvrit sur le majordome.
- Je viens voir Monsieur Luthor.
- Il n'est pas là.
- Il faut que je le voie, c'est très important.
- Monsieur Luthor est parti pour Metropolis très tôt ce matin.
- Il reviendra quand ?
- Il vous a laissé ceci, répondit le majordome en lui tendant
une lettre.
Clark la prit et s'éloigna. Il ne fit que quelques pas, ne pouvant résister
à l'envie de savoir ce que Lex voulait lui dire. Ce qu'il lut le frappa
en plein cœur.
Clark,
Je nous croyais amis, mais j'avais tort. Cette nuit, tu as
détruit notre amitié et la confiance que j'avais en toi. Tu as
profité de mes sentiments, les a sali et je ne pourrais jamais te pardonner
ce que tu as fait.
Mon père va pouvoir te remercier, j'ai décidé de retourner
vivre à Metropolis. Ne cherche pas à me contacter. A partir du
moment où je quitterai le manoir, Smallville et Clark Kent disparaîtrons
de ma vie à tout jamais.
Si un jour, par hasard, nos chemins devaient à nouveau se croiser, je
te conseille de faire comme si nous étions des étrangers, puisque
pour moi, c'est le cas.
Adieu.
Lex.
Clark relut la lettre deux fois. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il
lisait, mais il savait qu'il le méritait, que ce qu'il avait fait était
impardonnable. Avant de partir, il ne put s'empêcher de jeter un dernier
coup d'œil au manoir. Son cœur se mit à battre la chamade lorsqu'il
vit un visage familier derrière une vitre du premier étage.
Lex… tu n'es pas encore parti…
Il fit quelques pas en arrière mais s'arrêta net lorsque son regard
croisa celui de Lex. Il y lut une haine tellement puissante qu'il comprit que
rien de ce qu'il pourrait dire ou faire ne pourrait réparer son impardonnable
erreur de la nuit passée. Il baissa alors les épaules et quitta
la propriété.
Lex ne pouvait détacher son regard de la silhouette qui s'éloignait.
La haine qui avait empli son cœur avait chassé tous les autres sentiments
qu'il éprouvait avant.
Je ne sais pas encore comment, ni si ça prendra du temps, mais je
te ferais souffrir, Clark… Un jour, tu souffriras autant que j'ai souffert,
je te le promets…
Fin.