Auteur : Satine
Adresse : satine.black@caramail.com
Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas.
Résumé : Lex est dans le coma.
Style : Slash
Notes :
- Cette histoire est basée sur la merveilleuse chanson du groupe Indochine
intitulée Comateen I dont vous trouverez d’ailleurs les
paroles à la fin. A force de l’écouter en boucle, cette
idée de fic m’est venue et j’espère que vous l’aimerez,
malgré la fin. J’ai longtemps hésité sur cette dernière
et puis, je me suis dit que c’était mieux de terminer cette histoire
comme ceci.
- Je n’y connais strictement rien en matière médicale, donc
pardon pour toutes les incohérences.
BREATHE
Clark avait toujours cru être amoureux de la belle Lana
Lang, et ceci depuis qu’il l’avait rencontré à l’âge
de trois ans. Et même si la belle et lui ne se fréquentaient pas
et qu’il était toujours malade dès qu’il s’approchait
un peu trop près d’elle, il ne pouvait s’empêcher de
l’admirer de loin et d’espérer qu’un jour elle le remarque.
Mais cet espoir fut brisé net quand Lana commença à sortir
avec la star de football, Whitney Fordman.
Etrangement, il eut mal mais pas autant qu’il eut pu l’imaginer.
Peut-être avait-il lu trop des romans d’amour que Martha affectionnait
mais il avait toujours cru que son cœur se briserait net, qu’il ressentirait
un immense vide en lui et qu’il aurait envie de hurler sa douleur et de
mourir. Or, ce ne fut pas le cas. Sur le coup, il n’y attacha pas trop
d’importance et se dit qu’il était encore trop jeune pour
vraiment bien ressentir toutes ces émotions et continua à rêver
de Lana de loin.
Quand elle et lui se rapprochèrent, Clark fut content mais il ne sauta
pas au plafond de joie. Là aussi, il trouva sa réaction étrange
mais la mis sur le compte de sa trop grosse consommation de romans à
l’eau de rose et n’y prêta pas plus d’attention que
ça. Il se satisfaisait de sa situation, du moins le croyait-il.
Et puis il rencontra Lex Luthor.
Il n’oublierait jamais cette rencontre. Tout d’abord, parce qu’à
cause de cet accident, il avait découvert la vérité sur
ses origines. Mais surtout, car c’est ce jour là qu’il rencontra
la personne qui allait devenir tout pour lui.
Leur amitié était improbable. Ils étaient si différents…
Mais ils devinrent rapidement les deux meilleurs amis du monde. Et ceci malgré
les mises en garde de ses parents et surtout de son père qui lui disait
de se méfier des Luthor car selon lui, la pomme ne tombe jamais bien
loin de l’arbre. Clark aimait son père, réellement, mais
il savait que Lex n’était pas comme Lionel et que le jeune homme
faisait de véritables efforts pour changer et être accepté
pour qui il était par la communauté de Smallville. Jonathan ne
voyait pas ou ne voulait pas voir les efforts de Lex et comme cela énervait
Clark, il n’était pas rare de voir les deux Kent se disputer à
cause du jeune Luthor.
Il tenait énormément à Lex et il lui confiait tous ses
secrets mais celui de ses origines restait encore tabou. Non pas qu’il
n’avait pas confiance en ce dernier mais Clark avait trop peur de sa réaction.
Quand Pete avait su qu’il venait d’une autre planète, il
l’avait rejeté et cela avait fait mal, très mal. Mais il
savait que la douleur ressentie par le rejet de Pete ne serait rien comparée
à celle qu’il ressentirait si Lex le rejetait à son tour.
C’est pour cela qu’il hésitait à se confier, même
s’il savait que son ami avait des doutes. Pourtant, un jour, il n’avait
plus supporté de devoir mentir à son ami et de voir les magnifiques
yeux gris de celui-ci emplis de déception et de blessure devant ses mensonges.
Il avait donc fini par lui avouer la vérité sur lui tout en priant
pour que Lex ne le rejette pas à cause de sa différence. Mais
ce dernier avait simplement souri en lui disant qu’il était heureux
que son ami ait décidé de lui faire confiance et que jamais, il
ne trahirait ce secret. Et les deux amis déjà si proches, se rapprochèrent
encore plus.
Pour Clark, à ce moment de sa vie, tout était parfait. Car même
si Lana ne l’aimait pas comme ça, il avait de formidables parents,
des amis sincères et surtout, il avait Lex qui l’acceptait tel
qu’il était.
Mais le bonheur ne dure jamais qu’un temps et Clark l’apprit à
ses dépens.
Un matin, quand il se réveilla après une nuit particulièrement
agitée par de nombreux cauchemars, il sut immédiatement qu’il
s’était passé quelque chose de grave. Il n’aurait
pas su dire comment il le savait ou ce qui était arrivé ou à
qui mais au plus profond de lui-même, il savait.
Et il en eut confirmation quand sa mère lui annonça qu’il
était arrivé quelque chose à Lex. Des cambrioleurs étaient
rentrés par effraction au manoir la nuit dernière et ce dernier
les ayant surpris, ils l’avaient attaqué en le projetant à
travers la vitre de son bureau. Le jeune homme était à l’hôpital
et son état était critique. Et c’est à cet instant
précis, devant la possibilité de perdre Lex et de ne jamais plus
le revoir, discuter avec lui ou tout simplement le voir sourire, que Clark avait
compris ses véritables sentiments pour Lex.
Il l’aimait.
Tout simplement.
Voilà pourquoi le fait que Lana sorte avec Whitney ne lui avait fait
pas autant de mal qu’il aurait cru. Oui, il l’aimait, il n’y
avait pas de doutes là-dessus mais plus comme on aime une amie très
proche. Son cœur, il le comprenait maintenant, ne battait et ne battrait
plus que pour Lex.
Il s’était alors précipité à l’hôpital
où il avait appris la terrible vérité. Suite à ses
nombreuses blessures, Lex était tombé dans le coma et selon le
docteur à qui il avait parlé, il avait très peu de chances
de s’en sortir. Clark devant cette terrible nouvelle, avait failli s’effondrer
et il avait alors ressenti le besoin de voir Lex, même si celui-ci ne
pourrait lui répondre. Mais au moins, Clark aurait vu qu’il respirait
toujours, même si cela n’était possible que grâce à
des machines. Il avait alors insisté pour voir son ami mais le docteur
avait refusé car seule la famille avait ce droit. D’ailleurs, Lionel
était arrivé à ce moment là et Clark avait été
fermement congédié. Il n’aurait pas su dire comment il était
rentré à la ferme mais dès qu’il y arriva, il se
jeta dans les bras de sa mère en pleurant. Celle-ci s’employa à
le consoler et ce n’est finalement qu’après de nombreuses
heures qu’il se calma et que Martha l’envoya se reposer. Il n’opposa
pas la moindre résistance car dormir lui ferait oublier la blessure de
son cœur et puis sincèrement, depuis cette terrible annonce, son
esprit était devenu complètement blanc. Tout ce à quoi
il pouvait penser était qu’il ne reverrait plus jamais Lex et que
cela faisait tellement mal qu’il avait envie de mourir. Il se demanda
brièvement quand il commença à se coucher si sa mère
avait compris ses véritables sentiments pour son ami puis songeant que
cela n’avait aucune importance, il accueillit avec joie l’obscurité
et bientôt, il dormait d’un sommeil sans rêve.
Le lendemain, il était retourné à l’hôpital
mais là, on lui avait appris que Lex était désormais au
manoir Luthor sur ordres de son père mais quand il avait essayé
d’aller voir son ami là bas, Lionel n’avait pas voulu le
laisser entrer. Clark avait alors erré comme une âme en peine toute
la journée, en attendant la nuit pour qu’il puisse se faufiler
dans le manoir sans qu’on le voit.
Et c’est ainsi que le soir, il avait utilisé sa super vitesse pour
rentrer sans être repéré dans la maison des Luthor. Il s’était
dirigé vers la chambre de Lex et était rentré sans faire
de bruit. Et là, son cœur s’était serré. Son
ami était étendu sur son lit et il était relié à
tout un tas de machines qui, il supposait, le maintenait en vie. Son visage
était dépourvu de toutes traces de blessures, certainement à
cause de la faculté de guérison qu’il avait acquis lors
de la chute des météorites mais il était si pâle
que Clark sentit les larmes lui monter aux yeux. Il avait toujours admiré
la force de caractère de son ami mais le voir dans cet état d’extrême
vulnérabilité fut trop pour lui et sans le mur de la chambre,
il se serait effondré par terre. Il se força à inspirer
et à expirer lentement pour se calmer et une fois qu’il fût
satisfait de son contrôle sur ses émotions, il s’approcha
du lit de Lex où il s’assit doucement. Il lui prit alors la main
et commença à murmurer.
- Lex, quelle ironie…je découvre mes sentiments pour toi le jour
où tu m’es arraché. Cela fait si mal de te savoir là,
si proche mais en même temps si loin…Je ne sais pas si tu m’entends
mais j’ai toujours entendu dire que les gens dans le coma pouvaient entendre
ce que les vivants leur disent. Alors je vais te parler. J’espère
que tu m’entendras et que ce que je vais te dire te fera revenir…
Je t’aime Alexander Joseph Luthor et pour un tas de raisons, même
si j’ai d’abord cru que c’était seulement de l’amitié.
Tu veux savoir lesquelles ? Alors tiens-toi bien car il y en a tout un paquet.
Clark se permit un bref sourire avant de continuer.
- Je t’aime car sous tes dehors d’homme d’affaires implacable,
sans émotions, dur, se cache un homme sensible qui a été
blessé trop de fois par les gens qu’il aimait et qui à cause
de ça, cache ses sentiments. Tellement de gens t’ont meurtri mon
amour. Que ce soit ta mère qui t’as quitté, Paméla
qui t’as trahi même si tu sais aujourd’hui que ce n’était
pas sa faute, ton père qui n’as jamais su te montrer qu’il
t’aimait et qui a passé sa vie à te faire croire qu’il
n’y avait que de la compétition entre vous ou encore toutes ces
personnes qui n’étaient intéressées que par ton nom
ou ta fortune…Oui, ils t’ont tous fait du mal et je comprends pourquoi
tu as voulu cacher tes émotions. Tu ne voulais plus être blessé.
Mais moi, j’ai eu le privilège de voir l’homme qui se cache
sous cette carapace d’insensibilité. Oui, j’ai vu quelqu’un
qui cherche désespérément à se faire accepter pour
qui il est et pas pour ce qu’il représente, un homme qui veut qu’on
l’accepte avec ses défauts et ses qualités, une personne
qui cherche l’amour même si elle ne l’avouera jamais. Me laisseras-tu
être cette personne ? Me laisseras-tu t’aimer comme tu le mérites
? Je suis prêt à assumer cette position Lex si tu te réveilles…
Clark regarda son ami mais celui-ci était toujours immobile à
part sa poitrine qui se soulevait doucement grâce au respirateur.
Il soupira et reprit son monologue.
- Je sais que beaucoup de gens ne voient que le nom de Luthor et ne voient pas
plus loin. Mon père en est le parfait exemple malheureusement mais moi,
je sais que tu cherches à prendre une autre route que Lionel. Tu es un
homme d’affaires mais tu veux respecter les règles et faire le
bien autour de toi. Je te dis ça car je sais toutes les sommes d‘argent
que tu donnes à des œuvres caritatives comme la lutte contre le
cancer ou le sida ou pour lutter contre les expérimentations animales.Certains
disent que tu ne fais ça que pour acheter l’estime des gens mais
moi, je sais que tu es sincère et que tu le penses réellement.
Je connais ton cœur et même si je sais qu’il y a du noir mais
qui n’en a pas, je sais aussi que tu le combats en permanence et que la
lumière gagne de la place un peu chaque jour. Et pour tous tes efforts,
je suis très fier de toi et je t’aime encore plus. Est-ce que tu
entends ce que je te dis Lex ? Je t’aime, passionnément, à
la folie. Je ne sais pas quels sont tes sentiments pour moi. Je sais que je
suis ton ami mais est-ce qu’il y a plus, je ne sais pas. Tout ce dont
je suis certain, c’est que si tu te réveilles, je te montrerais
à quel point tu comptes pour moi et si tu ne m’aimes pas comme
ça, je partirais alors à la conquête de ton cœur et
crois-moi, j’en sortirais vainqueur. Un Kent obtient toujours ce qu’il
désire car il est très borné mais je n’ai pas besoin
de te le dire, tu connais mon père !
Le jeune homme émit un petit rire avant de reprendre d’une toute
petite voix.
- Lex, je t’en prie, reviens-moi…Je ne peux pas vivre sans toi,
tu es trop important à mes yeux…Je veux me battre pour que tu reviennes
mais je ne peux rien faire et ça fait si mal…
Clark éclata en sanglots.
- Tu sens ce cœur qui bat, dit-il en prenant la main fragile de Lex et
en la posant sur son propre cœur, il ne bat que pour toi, alors je t’en
supplie, réveille-toi…
Il ferma les yeux de désespoir quand rien ne se passa puis se leva.
- Je dois rentrer Lex mais crois-moi, je n’abandonnerais pas. Je reviendrais
demain et le lendemain et le surlendemain s’il le faut mais je n’abandonnerais
jamais. Je veux trop que tu reviennes.
Il déposa un baiser furtif sur le front de l’homme qu’il
aimait et en un éclair, il avait disparu.
Clark passa la journée du lendemain dans une sorte de brouillard. Il
aurait été incapable de dire à quels cours il avait assistés
et de quoi cela avait parlé. Il ne pensait qu’à Lex et à
ce qu’il allait lui dire le soir pour le forcer à sortir de son
coma. Il savait que ses amis s’inquiétaient pour lui mais autant
il les aimait, autant il ne voulait pas leur parler maintenant. Après,
quand Lex serait sorti de son coma mais pas avant.
Il arriva à la ferme après l’école et constata avec
surprise qu’une lettre était arrivée pour lui. Il fronça
les sourcils en ne reconnaissant pas l’écriture et ouvrit l’enveloppe.
Il tira un feuillet et une autre enveloppe. Il lit rapidement la lettre et pâlit
si violemment que sa mère crut qu’il allait s’évanouir.
Lex…
- Clark ? Demanda Martha d’une voix inquiète.
Elle songea un instant à appeler son mari qui était dans les champs
mais son fils avait déjà monté les escaliers à toute
vitesse. Elle soupira et voulut aller frapper à la porte de la chambre
de Clark pour lui demander ce qui se passait puis se ravisa. Son fils était
perturbé par le fait que son meilleur ami soit dans le coma, c’était
donc normal qu’il n’ait pas le moral. Cette lettre ne voulait sûrement
rien dire. Mais elle lui demanderait quand même ce soir au dîner.
On ne savait jamais, cela pouvait être important et Martha voulait être
là si son fils avait besoin d’elle.
Quant à Clark, il était arrivé dans sa chambre et une fois
la porte fermée, il s’y était adossé avant de relire
le simple feuillet. Sa main tremblait et il dut se forcer pour qu’elle
reste tranquille.
Monsieur Kent,
Je suis Maître Parker, l’avocat de monsieur Alexander Luthor. Ce dernier m’a confié une enveloppe qui vous est destinée au cas où il lui arriverait quelque chose. Ayant entendu parler de son coma et de ses faibles chances de réveil, je me permets donc de vous envoyer ce qu’il m’a confié.
Veuillez recevoir monsieur Kent, mes salutations les meilleures.
J. Parker
Clark serra les lèvres de colère. Lex n’était pas encore mort qu’il sache non ? Alors pourquoi baisser les bras si rapidement ? Il se força à se calmer avant de prendre la petite enveloppe où son nom était inscrit. Il reconnut la fine écriture de Lex et sentit son cœur se serrer. Il ne voulait pas lire cette lettre car son ami n’était pas encore mort puis sous le coup d’une étrange impulsion, il se décida à l’ouvrir.
Mon très cher Clark,
Si tu es en train de lire cette lettre, c’est qu’il m’est
arrivé quelque chose et que je suis décédé. Tu dois
trouver étrange que je t’écrive mais je veux te dire ce
que je n’ai jamais eu le courage de te dire en face. Etrange non ? Moi
un Luthor, j’étais terrifié à l’idée
de te parler de ce qui va suivre, alors j’ai préféré
te l’écrire par lettre et te la donner quand je serais sûr
que je ne pourrais pas voir le dégoût sur ton visage. Dégoût,
me diras-tu ? Oui, car je veux te parler de mes sentiments pour toi et je sais
que tu vas être horrifié.
Je t’aime Clark et ceci, depuis le premier jour où j’ai posé
les yeux sur toi, après que tu m’aies ramené à la
vie.
Je t’ai d’abord trouvé séduisant (tu sais que je suis
bisexuel, je ne te l’ai jamais caché) avant de me rendre compte
que mes sentiments pour toi allaient au-delà de la simple apparence physique.
Je t’aime car tu n’attends rien de moi et que tu m’acceptes
tel que je suis.
Je t’aime car tu m’as fait assez confiance pour me parler de ton
secret et je ne t’en remercierais jamais assez.
Je t’aime car grâce à toi, je n’ai pas suivi la voie
toute tracée des Luthor et car je suis devenu un homme meilleur. Tu as
été ma rédemption Clark, mon salut, ma lumière.
Je t’aime car tu m’as compris comme personne ne l’a jamais
fait.
Je t’aime car tu es toi tout simplement.
Je n’ai jamais osé te dire ces mots en face car je savais que tu
aimais Lana et je ne voulais pas voir ton visage horrifié si je me déclarais.
J’ai été sans doute lâche mais j’avais trop
perdre de perdre ton amitié à cause de sentiments qui n’avaient
aucune chance d’être réciprocités.
Je n’ose imaginer ton visage à cet instant précis où
tu lis ces lignes. Je n’ai qu’une demande à te faire, ne
me déteste pas s’il te plaît car mes sentiments sont profonds.
Je t’ai sincèrement aimé. Tu auras été la
personne avec ma mère qui aura le plus compté à mes yeux
et t’avoir à mes côtés pendant le temps de notre amitié
aura été ma plus grande joie et ma plus grande force.
Ne m’oublie pas Clark et pardonne moi mes sentiments…
Ton ami qui t’aime,
Lex.
Clark finit de lire la lettre et sentit une larme couler le long de sa joue
devant l’ironie de la situation. Il avait fallu que Lex tombe dans le
coma pour qu’il se rende compte de ses sentiments et qu’il découvre
ceux de son ami. Que de gâchis…
Il s’écroula par terre en sanglotant et posant la lettre de Lex
contre son cœur, il murmura.
- Pourquoi…Pourquoi me donner ce que je désire le plus si je dois
le perdre aussitôt…Pourquoi me donner une âme pour me reprendre
le cœur…
Ses traits se durcirent.
- Tu n’es pas encore mort et je n’abandonnerais pas. Je vais me
battre pour que tu reviennes et nous serons alors heureux ensemble. Je t’en
fais la promesse.
Il se releva et embrassa tendrement la lettre de Lex.
- J’arrive mon amour…
Puis, la déposant dans sa poche contre son cœur, il utilisa sa super
vitesse pour quitter la ferme et se diriger vers le manoir.
Il entra avec précaution et commençait à se diriger vers
la chambre de Lex quand il entendit la voix de Lionel au loin. Il ne se serait
pas en temps normal arrêté mais un mot le fit sursauter.
Lex.
Lionel parlait de son fils.
Clark s’approcha alors doucement du bureau où Lionel se trouvait
et constata que la porte était entrouverte et que c’était
comme cela qu’il avait pu entendre la voix de ce dernier.
Il jeta un coup d’œil et constata que le père de Lex était
assis au bureau de son fils en train de téléphoner. Clark serra
les poings de rage en constatant qu’alors que Lex n’était
même pas encore mort, son père n’hésitait pas à
faire déjà comme chez lui.
- Oui Lucas, tu as bien entendu.
Lucas ? Lionel parlait au frère de Lex ? Qu’est-ce qu’il
lui voulait ? Et comment l’avait-il retrouvé ?
Question stupide Clark, c’est un Luthor, il peut faire tout ce qu’il
veut.
- Ton frère est dans un coma très profond et les médecins
m’ont dit que son cerveau est mort. Il n’est actuellement maintenu
en vie que par des machines. Je ne vois donc pas la nécessité
de continuer tout ceci plus longtemps. J’ai demandé à ce
qu’on le débranche demain. Et comme je me retrouve donc sans héritier,
je veux que tu reviennes pour que je puisse te former et être ainsi apte
à me succéder. Je sais que tu feras un bon Luthor, tu n’es
pas faible comme ton frère…
Clark, en entendant les mots cruels de Lionel, sentit la colère l’aveugler
et faillit entrer dans la pièce pour tuer ce dernier.
Comment Lionel osait-il parler de son fils comme ça ? Lex n’était
pas faible, c’était juste quelqu’un qui voulait ne pas suivre
le même chemin obscur que son père. Cela en faisait un homme bon
et pas quelqu’un de faible.
Et comment un père pouvait-il perdre confiance si vite et penser à
débrancher son fils ? Il y avait toujours de l’espoir non ? Lex
pouvait toujours se réveiller un jour alors pourquoi abandonner maintenant
? Malheureusement, Clark n’avait pas le pouvoir de décider. Il
n’était qu’un simple adolescent et si Lionel voulait débrancher
son fils, il avait tout à fait le droit de le faire.
Clark sentit des larmes d’impuissance lui monter aux yeux devant l’injustice
de la situation et les essuya d’un geste rageur.
- Ce n’est pas encore fini…Ils doivent te débrancher mais
je peux encore essayer de te faire revenir…
Et en un instant, il était aux côtés de l’homme qu’il
chérissait si tendrement.
Comme la veille, il s’assit sur le lit et prit la main de Lex en regardant
la poitrine de son ami se soulever doucement.
- Lex mon amour, réveille-toi…Si tu ne le fais pas, ils vont venir
te débrancher demain et tu seras alors parti pour toujours. Et qu’est-ce
que je vais devenir sans toi hein ? Tu y as pensé ? Je ne survivrais
pas dans un monde où tu n’existes pas alors il faut que tu ouvres
tes jolis yeux gris pour moi s’il te plaît…En plus, je sais
maintenant que tu m’aimes autant que je t’aime alors si tu me reviens,
nous pourrons être heureux tous les deux. Je terminerais mes études
à Smallville et après, nous pourrons habiter tous les deux dans
ton appartement à Metropolis. Pense à tout ce que nous ferons
ensemble Lex, ce sera merveilleux je le sais d’avance ! Oui, vivre à
tes côtés sera la plus belle des vies…Mais pour cela, il
faut que tu te réveilles, je t’en prie, je t’en supplie…
Clark murmura les derniers mots en pleurant et sentit son cœur se briser
quand Lex ne manifesta aucune réponse.
- Pourquoi tu ne te réveilles pas, pourquoi…Sanglota t’il.
Son regard devint distant.
- Je ne peux pas vivre sans toi mon amour. C’est trop dur d’imaginer
la vie si tu n’es pas à mes côtés pour la partager…Je
comprends maintenant les héroïnes des romans de maman qui se suicident
car elles ont perdu leur grand amour. C’est si difficile de vivre dans
un monde où la personne que l’on aime n’est plus là
pour vous sourire ou vous parler de ces toutes petites choses qui font que la
vie est magique et où le moindre moment passé ensemble est le
plus merveilleux instant de votre vie.
Il se leva avec une expression résolue sur le visage.
- Je sais que tu ne me reviendras pas Lex. Alors je sais ce qu’il me reste
à faire…Je reviens tout de suite.
Et quelques instants plus tard, Clark avait quitté le manoir.
Sa décision était prise. Puisque Lex était mort ou du moins
allait l’être dès qu’il serait débranché,
il allait lui aussi mourir. Il lui suffisait simplement de trouver de la météorite
verte. Cela n’allait pas être difficile puisqu’il n’y
pas longtemps, lui et Pete en avaient enterré. Où était-ce
déjà ? Ah oui. Clark se dirigea à toute vitesse vers cet
endroit et sentit qu’il s’approchait lorsqu’il commença
à se sentir nauséeux. Il serra les dents et continua. Tout en
luttant pour ne pas s’évanouir, il déterra les pierres et
les prenant dans sa main, il les enferma dans une boite en plomb qu’il
avait pensé à prendre chez Lex avant de partir. Et en un instant,
il se sentit mieux. Il respira calmement pour faire disparaître toute
trace de la météorite dans son système puis, tenant précieusement
la boite dans sa main, il se dirigea vers le Talon. Il devait dire adieu à
ses amis.
Il arriva devant le café et par la fenêtre, aperçut Lana
assise à une table. Elle était en train de discuter avec Chloé
et Pete. Son cœur se serra à la vue de ses trois meilleurs amis
mais cela ne suffit pas à faire faiblir sa résolution.
Adieu mes amis. Je sais que vous ne comprendrez pas mon geste mais je ne
peux vivre dans ce monde où il n’est plus là. J’espère
que vous me pardonnerez de vous abandonner…
Pete, tu auras été un merveilleux ami et je n’oublierais
jamais toutes nos aventures d’enfance. Si j’ai un conseil à
te donner, fonce avec Chloé.
Chloé, ma petite reporter intrépide, continue à chercher
des scoops pour remplir ton mur des bizarreries mais fais attention à
toi car je ne saurais plus là pour te venir en aide. Et si Pete se déclare,
laisse-lui sa chance…
Lana, ma merveilleuse princesse…Je ne t’aime pas comme j’aime
Lex mais je n’oublierais jamais ta gentillesse et ton soutien. Tu es forte
et je sais que tu t’en sortiras.
Adieu mes amis, je ne vous oublierais jamais.
Il regarda un instant ses amis en train de rire comme s’il voulait graver
leur image pour toujours dans sa mémoire puis disparut.
Arrivé devant la ferme de ses parents, il sentit un moment sa résolution
faiblir. Il ne pourrait jamais abandonner ses parents, il les aimait trop. Il
s’approcha doucement à vitesse normale de l’entrée
et ouvrit doucement la porte sans faire de bruit. Il marcha à pas feutrés
vers le salon et aperçut ses parents. Martha était en train de
lire le dernier Danielle Steel. Elle tenait le livre d’une main et de
l’autre, elle caressait les cheveux de Jonathan qui s’était
endormi, la tête sur les genoux de sa femme. C’était une
scène très romantique et Clark, en voyant ses parents dans cette
situation, ne put s’empêcher de penser à Lex et son cœur
se serra en songeant qu’il ne connaîtrait jamais cette tendre proximité.
Il recula sans se faire remarquer et quitta la ferme en silence.
Papa, maman, je ne pourrais jamais assez vous remercier pour tout ce que
vous avez fait pour moi. Vous m’avez recueilli et vous m’avez aimé,
cela n’a pas de prix. Je sais que je vais vous faire de la peine et que
vous allez être déçus par ce que je vais faire. Vous allez
sans doute trouver ça lâche mais je n’ai pas le courage de
vivre dans ce monde où il ne sera plus là. Oui, je suis lâche,
je le reconnais mais vivre alors que la personne que l’on aime n’est
plus à vos côtés nécessite plus de courage que je
ne peux en fournir. J’espère que dans vos cœurs, vous trouverez
la force de me pardonner un jour. Je vous aime, pour toujours.
Clark envoya un baiser à ses parents puis se détourna de la ferme
sans regrets.
Et quelques instants plus tard, il avait disparu pour apparaître quelques
minutes plus tard au chevet de Lex.
- Mon ange, c’est l’heure.
Il enleva doucement les fils de la machine qui maintenait Lex en vie et attendit
que le cœur de Lex s’arrête. Quand ce fut fait, il combattit
une vague d’intense désespoir et prit le corps de son ami dans
ses bras.
Tu es si léger…
Puis, Clark se dirigea vers la rivière, le lieu de leur première
rencontre.
Là où il avait donné son cœur à Lex sans le
savoir.
Il posa son amour avec précaution par terre et enlevant sa veste, il
la posa sur la berge pour y installer plus confortablement son ami.
Il s’assit à côté de lui et ouvrit la boîte.
Il fut assailli par la nausée mais se força à lutter contre.
Il posa la boîte près de lui, prit le corps de Lex dans ses bras
et posant ses lèvres sur celles déjà froides de son ami,
il attendit que la mort le clame.
Lex, mon seul et mon unique amour. Nous n’avons pas pu être ensemble
dans cette vie mais notre amour est trop fort pour que nous soyons séparés
éternellement. Je sais que nous allons renaître et que nous nous
retrouverons. Et alors là, nous serons enfin capable de nous aimer. Je
t’en fais la promesse Lex, je te retrouverais dans notre prochaine vie
et je t’aimerais enfin comme tu le mérites. Je t’aime Lex,
attends-moi…
Dix ans plus tard, quelque part en France
Alexandre salua ses camarades et quitta l’école en courant. Il
était impatient de rentrer chez lui car sa mère lui avait promis
de rentrer tôt pour fêter dignement ses huit ans.
Il sourit en se demandant ce que celle-ci allait lui offrir, peut-être
le vélo dont il rêvait. Il l’espérait en tous cas
!
Le jeune garçon s’arrêta à un passage piéton
et en attendant que le feu passe au rouge, il ferma les yeux et offrit son visage
au vent. Celui-ci ne se fit pas prier et joua quelques minutes avec ses cheveux
roux.
La tranquillité d’Alexandre fut brisée quand il sentit quelque
chose buter contre sa jambe.
Il ouvrit les yeux et baissant la tête, il constata qu’il s’agissait
d’un petit garçon brun d’environ deux ans qui venait de lui
rentrer dedans.
Il s’apprêtait à dire quelque chose quand l’enfant
leva la tête.
Alexandre reçut alors le choc de deux yeux verts.
Et en un instant, des images et des sons se mirent à défiler dans
sa tête.
Il aperçut d’abord un adolescent brun avec des chemises en flanelle
en train de soulever un tracteur.
Puis la vision disparut pour laisser place à celle d’un homme chauve
en chemise pourpre en train de discuter avec le garçon de sa première
vision.
En même temps qu’il expérimentait ces étranges images,
il entendit au loin des phrases ne voulant rien dire.
Notre amitié entrera dans la légende.
Ou encore, plus étonnant :
Je t’aime Lex, attends-moi, nous nous retrouverons dans une autre vie.
La transe qu’expérimentait Alexandre fut brisée nette quand
le petit garçon détourna le regard pour aller se nicher dans les
bras de sa maman qui venait d’arriver.
Celle-ci s’excusa.
- Excusez mon fils mais il m’a échappé.
Alexandre acquiesça d’un air distant tandis que la mère
réprimandait son fils.
- Jérôme, combien de fois devrais-je te dire de ne pas t’échapper
et de rester près de maman. Si tu n’étais pas rentré
dans ce jeune garçon, tu aurais pu traverser et je n’ose imaginer
ce qui se serait passé. Ne refais jamais ça.
Elle prit son enfant dans les bras et saluant Alexandre, elle traversa et disparut
au coin de la rue.
Ce dernier la regarda partir, encore sous le choc de ce qu’il venait de
vivre mais un coup de klaxon le fit revenir à la réalité.
Il haussa les épaules et se disant qu’il devait être bien
plus fatigué qu’il ne le croyait, il traversa et rentra à
son tour chez lui.
Leur deuxième rencontre venait de se produire.
Ils venaient enfin de se retrouver.
Leur futur était tracé.
Le destin était en marche.
Tu seras tombée
dans les crystals
Parfois trop seule parmi les brutals
A deviner que tout est fragile
Découvrir que c’est trop difficile
Je me souviens que tu faisais
Parfois comme si c’était vrai
oh oh oh
oh oh oh
Mais dites-moi quand
elle reviendra
Si elle me sent si elle m’entend
Mais moi je suis fier de toi
Oui moi je suis fier de toi
Et de tout ce que tu vas faire
Même de rien d’extraordinaire
Te voir aussi respirer qu’un air blanc
Les yeux fermés pour un moment
J’espère un jour que tu te diras
Qu’ils n’ont pas tous été comme ça
Je me souviens que tu disais
La vie mauvaise mes en allées
oh oh oh
oh oh oh
Mais quand tu te réveilleras
Je t’emporterai dans mes bras
Mais moi je suis fier de toi
Oui moi je suis fier de toi
Et de tout ce que tu vas faire
Même de rien d’extraordinaire
Et bientôt tu verras
Et bientôt tu sauras
Que personne ne te remplacera
Montre-moi quand tu reviendras
Bientôt tu te réveilleras
Bientôt tu regarderas
Que la vie pose sur ton corps
Que la vie en dehors
Maintenant tu le sais
Maintenant tu le crois
Comme je nous vis combien en vrai
Jusqu'à te tenir comment j’aimais
Bientôt
Bientôt
Juste un signe de toi qui s’enfuit
Je m’endors nos lèvres unies
Bientôt
Si tôt
Invisibles en notre nuit
Tu t’endors et tu nous oublies