Chapitre 2
Lorsque Lex reprit connaissance, il sentit une douleur intense lui traverser
le côté gauche et dut se forcer à respirer normalement pendant
quelques secondes avant de tenter le moindre mouvement. Puis, il se tourna vers
sa passagère et vit qu’elle était inconsciente. Il défit
sa ceinture de sécurité, puis celle de son amie et lui prit le
pouls.
- Katy ? Katy, tu m’entends ?
La jeune femme ouvrit doucement les yeux.
- Lex ? Qu’est-ce que…
- Il faut sortir de là. Tu peux marcher ?
- Je… je crois.
Lex sortit alors de la voiture en prenant garde à ne pas faire de mouvement
brusque qui réveillerait sa douleur au côté et fit le tour
du véhicule. Il tenta d’ouvrir la portière de sa passagère,
mais sans succès. Il lui fit alors signe de se reculer un peu et cassa
la vitre avec une pierre, puis enleva les morceaux qui restaient avant d’attraper
son amie sous les bras pour l’aider à sortir de la voiture. Lorsqu’ils
furent en sécurité, loin de la voiture et de tout risque d’explosion,
Lex prit son portable et, après avoir constaté avec soulagement
qu’il fonctionnait encore, appela les secours.
Clark entra en trombe aux urgences, suivi de près par ses parents. Une
infirmière leur indiqua la chambre qu’ils cherchaient. Lorsqu’ils
entrèrent, ils trouvèrent Katy allongée sur un lit, une
perfusion plantée dans le bras droit et Lex qui était assis près
d’elle, la regardant avec inquiétude. La jeune femme était
endormie et ils sortirent pour ne pas la réveiller.
- Que s’est-il passé ? Demanda Jonathan Kent d’une voix furieuse.
- Je ne sais pas. Je crois qu’un animal a déboulé devant
la voiture, répondit Lex, qui se doutait qu’il n’allait pas
remonter dans l’estime du père de Clark.
- Si vous aviez roulé moins vite… commença le fermier.
- Je suis désolé. Je ne voulais pas…
Sur ces mots, Lex s’effondra, inconscient. Clark eut juste le temps de
le rattraper avant qu’il ne touche le sol.
- Lex ?
Une infirmière, qui avait assisté à la scène, accourut
et aida Clark à installer son ami sur un brancard. Puis, elle le conduisit
en salle d’examen.
- Restez avec Katy, j’accompagne Lex.
- D’accord, répondit Martha.
Pendant que le médecin examinait Lex, Clark soupira. Grâce à sa vision aux rayons X, il avait vu que son ami avait deux côtes cassées, mais il ne pouvait rien dire sans risquer de se trahir. Il eut un haut-le-cœur lorsque l’infirmière souleva la chemise de son ami et qu’il vit l’énorme hématome qui lui couvrait la moitié de l’abdomen. Puis, le jeune milliardaire fut conduit en radiologie.
Lex s’éveilla dans une chambre d’hôpital, un bandage
enveloppant son torse. Il mit quelques secondes avant de comprendre ce qui lui
était arrivé. Il sourit en voyant que Clark était assis
tout près, à moitié assoupi.
- Clark ?
Le jeune homme s’éveilla et demanda, inquiet :
- Comment te sens-tu ?
- J’ai l’impression d’être passé sous un rouleau
compresseur, mais à part ça, je vais bien.
- Tu as deux côtes cassées. Les médecins ont dit que c’était
à cause de la ceinture de sécurité.
- Comment va Katy ?
- Elle s’est réveillée et elle va bien. Elle a juste eu
une légère commotion cérébrale. Comment se fait-il
que tu connaisses ma cousine ?
- C’est une longue histoire…
- J’ai tout mon temps, répliqua Clark en souriant.
Lex sourit aussi et se lança :
- J’ai rencontré Katy pendant mon très court séjour
au lycée Washington de Metropolis.
- Je ne savais pas que tu étais allé dans un lycée public.
- En fait, je n’aurais jamais dû y mettre les pieds, mais j’en
avais marre de tous les établissements privés que je fréquentais
habituellement, alors je me suis inscrit sous un faux nom, en me faisant passer
pour le fils d’un commerçant et d’une employée de
bureau.
- Tu es allé dans ce lycée à l’insu de ton père
?
- Oui. J’avais 16 ans et j’avais envie de voir comment c’était
ailleurs ! Enfin, bref, je n’y suis resté que deux semaines car
mon père a appris ce que je faisais et, comme tu peux t’en douter,
ça ne lui a pas plut du tout. Mais, pendant ces deux courtes semaines,
je m’étais lié d’amitié avec Katy qui avait
compris dès le début que je n’étais pas qui je prétendais
être. Je ne sais pas comment elle a fait, mais, dès le premier
jour, elle savait…
- Vous êtes sortis ensemble ?
- Une fois, mais on s’est dit qu’il valait mieux rester amis. Et,
comme tu le sais, les amis, ce n’est pas ce que j’ai le plus. Quand
j’ai quitté le lycée, on est restés en contact, puis
elle est partie à Los Angeles pour y faire médecine. Je ne l’avais
pas revue depuis près de trois ans. Et, je ne savais absolument pas qu’elle
était ta cousine jusqu’à ce qu’elle me le dise tout
à l’heure !
- Figures-toi que je ne savais pas que j’avais une cousine jusqu’à
ce qu’elle débarque à la maison, deux jours après
le passage de la tornade. Mais, je suis content qu’elle soit là,
je l’aime bien.
- Katy est quelqu’un d’admirable. Elle est très intuitive
et devine toujours quand les gens ont besoin d’aide. Un peu comme toi…
C’est à ce moment-là qu’une infirmière entra
dans la chambre.
- Monsieur Luthor doit se reposer.
- D’accord !
Clark se leva et s’apprêtait à sortir lorsque Lex l’interpella
:
- Clark ! Tu peux aller voir Katy et lui dire que je vais bien ?
- Bien sûr. Je repasserai te voir demain matin.
- Merci. A demain.
Une fois son ami parti, Lex ferma les yeux et s’endormit aussitôt
grâce aux calmants que les médecins lui avaient administré.
Clark rencontra ses parents qui sortaient de la chambre de Katy.
- Comment va t’elle ?
- Ca va. Elle pourra sortir dès demain matin. Comment va Lex ? Interrogea
Martha.
- Il a deux côtes cassées, mais à part ça, il va
bien.
- Tant mieux !
Jonathan grommela quelque chose d’inintelligible en se dirigeant vers
la sortie. Martha sourit à son fils en haussant les épaules.
- Je vais dire au revoir à Katy, je reviens.
- On t’attend dans la voiture.
- Ok !
Clark entra dans la chambre de sa cousine qui avait l’air endormie. Il
hésita, mais elle ouvrit les yeux et sourit en reconnaissant son visiteur.
- Bonsoir, Katy.
- Bonsoir.
- Maman m’a dit que tu pourrai sortir demain matin.
- Oui. Comment va Lex ?
- Rien de grave, juste deux côtes cassées. Tu ne m’avais
pas dit que tu le connaissais.
- Toi non plus !
Le jeune homme reconnut que sa cousine n’avait pas tort sur ce point.
- Lex m’a dit que vous étiez très proche.
- Oui. Dis, il va falloir que tu me racontes comment vous êtes devenus
amis ! Vous êtes si différents !
- D’accord, mais ça attendra demain. Il faut que tu te reposes
!
- A vos ordres, Chef !
- Bonne nuit, Katy !
- Bonne nuit.